Le Bangladesh interdit l'utilisation du plastique dans les plus grandes forêts de mangroves du monde
Les protectionnistes du Bangladesh ont déclaré mardi que les touristes déversant des ordures dans la plus grande forêt de mangroves du monde avaient gravement endommagé l'écosystème et forcé les sites du patrimoine mondial à mettre en place une interdiction unique du plastique.
La forêt des Sundarbans s'étend sur la côte du Bangladesh et abrite certaines des créatures les plus rares au monde, notamment le tigre du Bengale et le dauphin de l'Irrawaddy.
Selon les données gouvernementales, en plus des visites saisonnières des pêcheurs et des pêcheurs de miel sauvage qui dépendent des primes écosystémiques, les touristes visitent environ 200 000 personnes par an.
Lorsqu'ils visitent la forêt, ils apportent des bouteilles d'eau jetables, des gobelets en plastique jetables, des bouteilles de boissons gazeuses et des canettes de boisson gazeuse,"a déclaré à l'AFP le gestionnaire forestier Abu Naser Mohsin Hossain.
C'est difficile à nettoyer,"il ajouta.
Plus tard lundi, le ministère de l'Environnement du Bangladesh, Shahab Udin, a annoncé une interdiction unique du plastique sur 6500 kilomètres carrés (2500 miles carrés) de forêt.
Le ministre a dit :"Les plastiques jetables ont gravement endommagé l'environnement et la biodiversité des Sundarbans.
Sa décision a été immédiatement saluée par les écologistes.
Monirul Khan, professeur de zoologie à l'Université d'État de Jahangir Nagar au Bangladesh, a déclaré à l'AFP :"L'environnement et la biodiversité des Sundarbans sont menacés."
L'ampleur de la pollution plastique dépasse l'imagination. Les animaux sauvages mangent souvent ces plastiques.
Une partie des Sundarbans a été déclarée site du patrimoine mondial par l'UNESCO en 1997.
Les mangroves protègent la côte de l'érosion et des phénomènes météorologiques extrêmes, améliorent la qualité de l'eau en filtrant les polluants et servent de pépinière à de nombreux organismes marins.
Ils peuvent aider à lutter contre le changement climatique en emprisonnant chaque année des millions de tonnes de carbone dans les feuilles, les troncs, les racines et le sol.
La rivière Sundarbans, située dans le delta du Gange, le fleuve Brahmapoutre et la rivière Mehna dans le golfe du Bengale, contribue également à protéger les communautés côtières du Bangladesh des effets des cyclones qui attaquent fréquemment le pays pendant la mousson annuelle.
Les conservateurs sonnent souvent l'alarme sur les menaces environnementales dans les Sundarbans, y compris la construction de centrales électriques au charbon qui ont été mises en service l'année dernière sur la bordure nord.
Sharif Jamir, secrétaire général du Bangladesh Environmental Movement, a déclaré que l'usine continue de représenter une menace importante pour l'écosystème.
Le gouvernement devrait arrêter le transport du charbon et les émissions des forêts et des rivières,"a-t-il déclaré à l'AFP.
Les navires non découverts transportant du charbon à travers les forêts pour les centrales électriques peuvent également causer une pollution importante